Grand Dieu Sauve le Roi ou God Save the King/Queen?

Portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud. Musée du Prado et partition de God Save The King, Publication d'une version ancienne dans The Gentleman's Magazine, le 15 octobre 1745. (Wikimedia commons)

Une histoire forte intrigante, qui date de 1686! Tiens tiens… Ne serait-ce pas la période du règne de Louis XIV chez nous les Français? Une musique est composée à la suite d’une épreuve douloureuse vécue par le Roi… Et dès lors un hymne pour remercier le ciel. La beauté de la composition sera pour le peu… Internationale!

Tout commence par une plume de carrosse

Alors que notre bon Roi Soleil était en balade en carrosse, le séant posé sur la banquette quelque peu usée, le molleton du siège aurait laissé une plume s’incruster dans la peau du monarque… Quelques mois plus tard, une douleur étrange et infectieuse provoque une gêne terrible et l’impossibilité de faire du cheval, presque devant la Cour qui commence à se poser sérieusement des questions. A Versailles, le Roi de 48 ans est presque impotent!

Le verdict tombe: il faut opérer! Louis XIV repousse l’opération

Les médecins du Roi doivent être clairs: il faut opérer! La protubérance est de taille, presque comme une balle de golf! C’est une fistule anale, près du périnée et non loin du raphé, à deux travers de doigts de l’anus! conséquence d’une infection grave. Tout le monde est inquiet, d’autant plus que Louis refuse de se faire opérer! Il veut retarder l’intervention le plus possible. Le 18 Novembre 1686, à 7 heures du matin à Versailles, Charles-Louis Félix et son équipe opèrent grâce à un bistouri recourbé qui vaudra une prouesse médicale et un progrès de la médecine pour l’époque des plus reconnus! Celui qui souhaitera ainsi “guérir comme un paysan, et ne pas être traité comme un roi” aurait dit: « Est-ce fait, messieurs ? Achevez et ne me traitez pas en roi ; je veux guérir comme si j'étais un paysan. » L’opération est risquée pour l’époque, et la douleur sans mots pour la décrire. Après une incision réussie, et une guérison qui écarte maintenant le doute, le Roi est guéri!

Un Hymne qui s’élève et… voyage!

Alors, les compositeurs Jean-Baptiste Lully grand ami du Roi et La Duchesse de Brinon composent un hymne célébrissime dont voici quelques paroles:

« Grand Dieu sauve le Roi / Longs jours à notre Roi / Vive le Roi / A lui la victoire / Bonheur et gloire / Qu’il ait un règne heureux / et l’appui des cieux / Grand Dieu sauve le Roi / Grand Dieu venge le Roi… »
— Source: Historia

pour célébrer la guérison du postérieur du Roi! Le compositeur Haendel, fasciné par l’oeuvre musicale et dévoué à la Cour d’Angleterre, compositeur du Roi Anglais plus précisément, la retranscrit et voilà que celle-ci, par l’élévation de ses paroles, de la puissance de l’harmonie tonale, devient officiellement l’hymne Britannique au XVIIIème siècle: God Save the King pour le Roi, ou God Save the Queen pour la Reine, que l’on entonne haut et fort!

La question de l’origine du chant dévoué au Roi ou à la Reine d’Angleterre fut remise sur le tapis après la mort d’Elizabeth II, alors que les Britanniques entonnaient auparavant “God Save the Queen”, c’est maintenant “God Save the King” avec Charles III!

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