#2 - L’histoire du “Caffè sospeso”
Le café suspendu (en italien, caffè sospeso) est une tradition de solidarité envers les plus pauvres, pratiquée dans les bars napolitains. Elle est née dans le café napolitain Gambrinus au milieu du vingtième siècle. La coutume a connu un déclin à la fin du vingtième siècle, pour renaître dans les années deux mille.
Gran Caffè Gambrinus à Naples
Il est dit de Gabriele D'Annunzio, de ses poèmes écrits aux tables du Gan Caffè Gambrinus. Des fréquentations de l'illustre Benedetto Croce, de l'immense Toto et Les frères de Filippo. Des écrivains Ernest Hemingway, Oscar Wilde et Jean Paul Sartre.
Elle consiste – pour un Napolitain heureux et quelle qu’en soit la raison – à commander un café et en payer deux, un pour lui et un autre pour un client démuni qui en fera la demande.
Le 10 décembre 2011
a été instaurée la Giornata del Caffè Sospeso (« journée du café suspendu ») avec le soutien de plusieurs organisations culturelles et le maire de Naples, Luigi De Magistris.
La tradition du caffè sospeso a été importée en France par le Mouvement des indignés au début de l'année 2013. Depuis lors, des groupes locaux se sont organisés, notamment sur les réseaux sociaux, et des bars et café français ont adopté cette tradition. Des médias en ont aussi parlé et cette tradition a connu un certain engouement populaire.
Le caffè sospeso est plus communément appelé en France café suspendu ou café en attente, et s'est élargi aux « baguettes suspendues », produit national français.
Pour connaître les bars et cafés qui pratiquent en France le café suspendu, plusieurs sites ont établi des cartes des cafés.
L'élan depuis 2013 s'est toutefois essoufflé, surtout faute de consommateurs qui viennent bénéficier des cafés offerts, sans doute parce que le caffè sospeso n'est pas entré dans les mœurs en France comme il l'est en Italie.
Différents groupes locaux des villes de France s'organisent donc pour informer tous les bénéficiaires et les associations aux alentours.